jeudi 25 juin 2015

Le doux venin des abeilles de Lisa O'Donnell

Edition : Michel Lafon

Prix : 18.95€

Pages : 304

Résumé : Après la mort brutale de leurs parents, Marnie, quinze ans, et sa petite sœur Nelly décident de poursuivre leur vie comme si de rien n’était, bien que chacune d’elle soupçonne l’autre de les avoir assassinés. Personne ne semble se douter de leur sort. Excepté Lennie, l’homme qui vit dans la maison voisine. À force d’observer leurs faits et gestes, il finit par remarquer que les deux jeunes filles sont livrées à elles-mêmes, et les prend sous son aile.

Au fil des mois, amis, voisins et autorités – sans compter le dealer du coin qui en a toujours après leur père – commencent à poser des questions. Et un mensonge en entraînant un autre, Marnie et Nelly s’embourbent dans une aventure qui pourrait leur coûter bien plus qu’elles ne peuvent payer.



***



Avis : Si je devais résumer Le doux venin des abeilles en un seul mot, je choisirais : Glauque. C'est un livre très étrange autour d'un univers très sombre et macabre. En effet, Marnie et Nelly, les deux sœurs ont enterrés leurs parents à la vielle de Noël et décident de continuer leur vie « comme avant » afin de ne pas être séparées. Cependant, elles parlent de la mort de Gene et Izzy de manière tout à fait banal comme si on enterrait ses parents dans le jardin tous les jours. S'ensuit alors une vie pleine de mensonges et de non-dit auprès de leurs amies, voisins, dealers et autres autorités qui posent des questions sur la disparition des deux adultes. Pour couronner le tout, les deux sœurs se soupçonnent l'une et l'autre vis-à-vis du sort tragique de leurs parents.

Marnie et Nelly se retrouvent donc du jour au lendemain livrées à elles-mêmes, mais s'il est plutôt facile de faire croire au départ précipiter des parents dans leur quartier douteux, il est plus difficile de réussir à s'en sortir financièrement. Après ce jour funeste et après avoir enterré leurs parents dans le jardin familial, les filles commencent une nouvelle vie bien compliquée, mais adoucie grâce à l'intervention de Lennie, leur vieux voisin.

Lennie, ce vieux gay septuagénaire se rend vite compte que les deux sœurs se retrouvent livrées à elles-mêmes et décident donc de les prendre sous son aile. Cet homme qui se sent seul après la mort de son mari retrouve un peu de bonheur en venant en aide à ces jeunes filles qui n'ont pas eu et n'ont toujours pas la vie facile. Il est l'équivalant d'un papy-gâteau qui prend bien soin de ses petites-filles et c'est bien là, la petite touche de lumière dans ce récit bien sombre.

Quant aux filles qui vont tout au long du texte de déboires en déceptions sont assez atypiques. La plus grande, Marnie, est une rebelle à la tête bien remplie et qui pourrait très bien s'en sortir si sa vie n'avait pas commencé au milieu d'une famille bancale. Elle fait beaucoup de mauvais choix, mais semble grandir tout au long du récit, veillant toujours à leur sauver la mise à elle et sa sœur. D'ailleurs, celle-ci n'est pas s'en reste puisque c'est un petit bout de femme très spéciale. Violoncelliste de génie, Nelly a un caractère bien trempé, elle dit tout ce qui lui passe par la tête, quitte à ne pas plaire et de façon très étrange dans son milieu puisqu'elle s'exprime de façon bourgeoise. Cela lui joue des tours plusieurs fois.

Tout au long de ce roman, on voit Marnie et Nelly grandir, murir, s'aimer et se détester comme des ados normaux sauf qu'elles ont de vrais squelettes dans leur placard. Ca a donc été un livre très étrange, mais en même temps très entrainant.

Orbianna

2 commentaires:

  1. ta chronique m'intrigue énormément !! ça me donne envie de découvrir ce livre ;)

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