Edition : Milan Collection Macadam
Prix : 12.50€
Pages : 288
Résumé : Rodrigues et Aurélie, dix-sept ans, sont lycéens. Elle
chante dans un groupe de rock, il enchaîne les entrainements de natation. Le 21
juin, le soir de la fête de la Musique, elle chante, il la regarde.
Amoureusement. Lorsqu’elle lui propose de se promener après le concert, il
accepte sans hésiter. Mais comment interpréter le comportement joyeux et
enthousiaste de la jeune fille, alors qu’ils sont tous les deux ivres ? Tout
naturellement, il va lui faire l’amour.
Deux jours après, trois policiers sonnent chez lui et
l’emmènent. Rodrigues est accusé de viol.
***
Avis : Mon véritable problème avec Un garçon si gentil, c'est que
j'ai autant adoré que détesté et par conséquent, mon avis et mitigé. Pour
commencer, les thèmes abordés dans ce récit sont tout sauf faciles, mais ils me
tiennent à cœur dans la mesure ou ce sont des sujets graves et qui ne devraient
pas exister. Je trouve ça bien que l'on parle de ces choses, mais le style
d'écriture m'a un peu gêné, même si cela était plus que justifié.
Adolescence, viol, prison, voilà les thèmes abordés dans ce
roman dont le point de vue est placé de façon bien différente de ce que l'on
peut voir d'habitude. En effet, nous vivons cette histoire à travers les yeux
de Rodrigues, le présumé coupable qui, selon lui, n'a pas violé Aurélie, mais
l'a aimé durant un acte sexuel consenti sauf que la jeune fille n'a pas la même
version. C'est donc impuissant que l'on devient spectateur de l'incompréhension
et de la descente aux enfers de Rod.
Même si je ne sais toujours pas quoi penser de la
culpabilité ou non du jeune homme, c'est un livre qui m'a chamboulé et qui
donne du fil à retordre pour écrire cette chronique puisque tout ce mélange.
Coupable ou non ? C'est toute la question de ce roman et je dois dire que l'on
passe d'un avis à l'autre très souvent. Comme on est placé dans la tête de
l'accusé, on se prend très rapidement d'affection pour lui puisque l'on est
témoin de sa détresse et de son désarroi, il ne comprend pas ce qu'il se passe
et pourquoi on lui fait subir tout ça. Cependant, les faits sont là et on ne
peut pas les nier. Les preuves sont accablantes et pourtant, on pourrait très
bien leur trouver des explications tout à fait plausibles sans qu'il y ait eu
agression. Du coup, on se fait balader d'un sentiment à l'autre.
Le style d'écriture, que je n'aime pas, mais qui est tout à
fait adapté au contexte, se résume à des phrases courtes, brèves et parfois
choquantes. C'est la prison, le viol, les éclats de la vie de Rod. Ce choix
judicieux à ce niveaux nous donne un sentiment d'oppression, tout comme doit le
ressentir le jeune homme et ça, même si je n'ai pas personnellement ce
genre-là, est une vraie force pour le texte et son message.
Par conséquent, Un garçon si gentil m'a frustré par le
chamboulement qu'il a fait naître dans mon esprit, mais aussi ravis pour les
mêmes raisons. Je pense que l'auteure a fait un super travail puisque c'est le
genre de lecture de laquelle on ne ressort plus le même, grandit. C'est un
livre que j'invite tout le monde à lire, vraiment !
Orbianna
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